« Pourquoi un concours de nouvelles sur la réconciliation dans notre pays ? Je dois dire qu’il nous est apparu important, au-delà des slogans et des discours ressassés à longueur de journée, de permettre à l’œuvre de l’esprit de graver en lettre notre conviction, nos souhaits de réconciliation nationale ».
Ainsi se justifie Soro Guillaume, qui a lancé en janvier dernier, un concours de nouvelles. Depuis ce mardi 25 mars, les résultats sont connus. Avant-hier, donc, le président de l’Assemblée nationale a honoré les lauréats. Occasion alors pour l’initiateur, de rappeler qu’après d’autres initiatives, il a mis l’accent sur le thème de la réconciliation en 2014.
Et après avoir félicité les cinq vainqueurs, sur près de 200 postulants, Soro s’est engagé à les « accompagner », parce que « je suis convaincu que par la culture et l’écriture, nous pouvons exorciser le mal que notre pays a vécu ».
Soro Guillaume exhorte donc les primés à ne pas s’arrêter en si bon chemin. « Je voudrais aussi les exhorter à travailler et à devenir des militants véritables de la réconciliation nationale, le tout ne sera pas d’avoir écrit ; l’avenir, la suite sera de pouvoir participer activement, régulièrement et constamment à la promotion de la réconciliation nationale dans notre pays », a-t-il souhaité.
A présent, cap est mis sur 2015. En attendant, le chef du Parlement a récompensé les gagnants par ordre de mérites. Il s’agit de Ouattara Babema, Coulibaly Fomgbo, Adama Bakayoko, Yao Akissi Diane et Brou Konan Alain. Ils ont respectivement écrit ‘’la divine paix’’, ‘’comme les cinq doigts de la main’’, ‘’le bac du pardon’’, ‘’la chaîne brisée’’ et ‘’un destin commun’’. Tous ont perçu des numéraires, allant de 500 à 100 000F Cfa, avec des tablettes, appareils photo, des DVD sur la vie de Mandela, un ouvrage dédicacé de Soro.
Le premier aura droit à un voyage à l’extérieur de la Côte d’Ivoire, en compagnie du président de l’Assemblée nationale. A l’entame de la cérémonie qui s’est déroulée à la Rotonde de l’Assemblée nationale, l’écrivaine et universitaire Fatou Kéita, la présidente du jury a livré les mécanismes qui ont prévalu au choix des lauréats. Puis de se fendre d’une réflexion sur la réconciliation nationale.
« Le concours est une façon d’exorciser le mal, une thérapie ». A l’en croire, les contenus des textes des postulants, en disent long, sur les douleurs ressentis par les Ivoiriens, durant la décennie de crise. « Il est temps de tourner la page et aller de l’avant, il faut reformater nos cerveaux, et ne pas stigmatiser les patronymes », a plaidé le maître assistant, introduit par Touré Moussa, le directeur de la Communication du chef du Parlement, et accessoirement maître de cérémonie, avant-hier?
G.K
Réconciliation et paix / Soro Guillaume : ‘’Les mots peuvent exorciser ce que nous avons vécu’’ - Photo à titre d'illustration