Les populations de la commune d’Adjamé-Mosquée, n’oublieront pas d’aussitôt la journée du jeudi 1er septembre 2016. Dans la matinée, aux alentours de 8h, ces paisibles habitants ont reçu la visite d’une cinquantaine d’enfants en conflits avec la loi,communément appelés "microbes".
Munis d’armes blanches (marchettes, couteaux), il ont agressé violemment des habitants et commerçants qui pavoisent l’alignement de la gare Nord jusqu’ à la Mosquée en passant par l’entrée de la commune d’Attecoubé, semant ainsi la panique pendant plus d’une heure.
Moise. N. chef des chauffeurs de la Gare de la Mosquée, s’indignant face à cette énième attaque des enfants microbes, à relaté le film des événements: « Aux environs de 8h, des microbes sont venus de Bromacoté avec des marchettes et ont agressé les populations y compris les passants et les magasiniers. Ils sont même montés à bord des mini-cars et ont agressé les passagers.
Il y a un jeune qui passait sur sa moto, ils le lui ont arraché. Puisque nous travaillons avec les autorités, j ai appelé le lieutenant du CCDO pour lui faire cas de la présence de ces enfants armés. Il m’a rassuré que ces éléments sont déjà sur place(…)
Quand les militaires viennent d’un coté, les microbes fuient d’un autre coté et agressent les habitants dans leur fuite ».
Exprimant son découragement à l’afflue des attaques des microbes, le chef des chauffeurs de la gare de la Mosquée a demandé aux autorités de prendre leur responsabilité face à ce phénomène : « Je suis vraiment découragé. A chaque fois, ils viennent, ils nous volent et prennent la fuite. Ce n’est pas normal. Je demande à l’Etat de prendre ses responsabilités parce que nous ne pouvons plus admettre ce genre de pratique qui n’honorent pas notre pays ».
Selon un commerçant qui a préservé l’anonymat, les heurts ne sont pas seulement du ressort des microbes. A l’en croire, c’est un conflit entre deux syndicats qui a dégénéré.
« Les heurts ont débuté au niveau de la Gare Nord quand ils (les bandits, NDLR) sont descendus chez nous (La Mosquée), ils avaient des marchettes sur eux et des couteaux. Ils attendaient des gens pour se battre mais ceux-ci ne sont pas venus. Lorsque je me suis renseigné après leur passage on m a dit que c’est un autre syndicat qui demande à gérer la gare de La Mosquée un jour de la semaine. Ce qui n’est pas de l’avis des syndicats de ladite gare. Donc ils sont venus protestés », a expliqué le commerçant qui dit avoir été l’objet d’un vol de marchandise de la part des bandits.
Les yeux larmoyants, des marchandises à la main, Konaté Affoussiata qui suit notre conversation s’est offusquée face à cette agression. Pour elle les deux versions ont les mêmes conséquences : « Ils m’ont arraché l’argent de mon commerce et certaines marchandises comment je fais ? Je ne sais même pas comment rentrer à la maison. Trop c’est trop, qu’on trouve une solution à ce problème. ».
Apres une intervention musclée des forces de l’ordre que le calme est revenu.
MB
Photo à titre d'illustration:MEMIS