Suppression des cotisations du Coges: La Fesci donne un ultimatum à la ministre Camara Kandia

  • 15/10/2020
  • Source : Linfodrome
Les maux qui minent l'école ivoirienne sont loin de connaître un bon dénouement. La Fesci par son secrétaire général national Allah Saint-clair dit général Makélélé a haussé le ton pour de demander la suppression des cotisations du Coges. Ce ras-le-bol a été exprimé par le leader estudiantin lors d'une conférence de presse qu'il a animé le mercredi 14 octobre 2020 dans les locaux du siège de la fédération situé à l'université Félix Houphouet Boigny à Cocody.

Depuis 2014, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci) a entrepris des démarches auprès du ministre de l'Education Nationale, de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, Camara Kandia a l'effet de supprimer les cotisations du Comité de gestion des établissements secondaires (Coges). Six (6)ans que cette revendication n'est pas prise en compte par leur ministre de tutelle. Ce qui a poussé les responsables de la Fesci à donner un ultimatum de 72 heures à la ministre Camara Kandia pour agir. Auquel cas << nous nous donnerons les moyens pour arrêter ça sur toute l'étendue du territoire >>, a martelé Allah Saint-clair. Aussi exige-t-il un audit national du Coges.

Selon le gl Makélélé, le Coges n'est plus ce comité inclusif de départ mais est plutôt devenu le << business >> d'un groupe d'administrateurs en complicité avec la minorité de parents d'élèves << véreux>>. Encore, il note une augmentation abusive et exponentielle des frais du Coges et des frais annexes chaque année dans les établissements secondaires. Et ce, au mépris de l'article 52 du chapitre 3 de la section 2 des statuts du Coges. Il qualifieces  frais de <<caisse noire>> du ministère.

Ajouter à cela, le syndicaliste interpelle la ministre sur le cas des élèves accusés de fraude au baccalauréat session 2019-2020. Les résultats d'une enquête devait situer les responsabilités avant l'entame de cette nouvelle année scolaire. Chose qui n'a pas été faite et plus 6 250 élèves ont été privés de leur droit à l'éducation.

Pour le leader de la Fesci << l'analyse de ces quelques faits et stratégies de fraudes relevés par le MENETFP lui-même permet de soutenir valablement que les responsabilités sont partagées entre les présumés fraudeurs et la Deco à travers le personnel surveillant et la direction des centres d'examen >>. Ceci étant, il veut la réintégration des élèves renvoyés, la mise en place d'un mécanisme fiable d'organisation des examens à grand tirage et la reinstauration de la double correction.

Rappelons que le Coges a été créé par décret le 20 janvier 1995. Son rôle était d'impliquer les parents d'élèves dans la gestion des établissements scolaires.

 

Alain Zadi