Abidjan - Une douzaine de journalistes issus de divers rédactions ivoiriennes ont été formés sur l’apatridie, en vue de leur donner les rudiments nécessaires à la maitrise du phénomène, lors d’un atelier initié par le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) vendredi à au bureau de l’Organisation internationale de la migration (OIM), à Abidjan Cocody-Angré.
Cet atelier, animé par l’administratrice principale régionale du HCR en charge de l’apatridie, Emmanuelle Mitté a permis aux hommes de médias de comprendre à travers l’analyse de cas la notion d’apatridie et d’appréhender les causes et les conséquences de ce phénomène qui ménace environ 10 millions d’individus dans le monde.
Selon Emmanuelle Mitté, l’apatridie étant le statut d’un individu n’ayant pas de lien juridique avec aucun pays, a plusieurs causes majeurs notamment les enfants abandonnés, les populations nomades ainsi que les populations vivant dans les zones litigieuses.
Elle a relevé qu’il y a des défaillances législatives dans ces domaines dans de nombreux pays notamment en Afrique de l’Ouest.
Mme Mitté, qui s’est félicitée de la tenue prochaine de la conférence sur l’apatridie à Abidjan, a indiqué que la lumière dans ce domaine est venue de la Côte d’Ivoire qui, a-t-elle dit, est le seul pays qui a eu le courage politique qui fournit des données au sein de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).
" La Côte d’Ivoire a créé un précédent en fournissant des indices sur l’apatridie. Il faut quand même un courage politique. Ce courage politique peut entraîner les autres pays.
Le mouvement déclenché par la Côte d’Ivoire est en marche. Il y a quelques pays de la sous-région qui ont déjà adopté des plans de lutte notamment le Mali, le Benin, le Liberia ", a révélé Emmanuelle Mitté.
Elle a exprimé l’espoir de voir la conférence de haut niveau marquer définitivement l’engagement des pays de la CEDEAO à éradiquer ce phénomène de l’apatridie qui devient sécuritaire en raison du danger qu’elle fait courir aussi bien aux individus qu’aux pays.
La Côte d’Ivoire abrite, le 25 février à Abidjan, une conférence ministérielle sur l’apatridie au sein de la CEDEAO.
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Photo à titre d'illustration