Après un mois de grève, les enseignants-chercheurs et chercheurs ont décidé de suspendre leur mot d’ordre de grève. La décision a été prise, hier, à l’issue d’une Assemblée générale extraordinaire marquée par des débats houleux, à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody.
C’est un total de 503 grévistes qui ont répondu à l’appel du bureau national de la branche de la Cnec conduite par Pr Johnson Kouassi Zamina. La suspension du mot d’ordre de grève intervient suite à plusieurs discussions menées avec de hautes autorités du pays.
Une des dernières autorités rencontrées est le ministre Ibrahim Cissé Bacongo dont l’intervention, selon le porte-parole et son Bureau, a influencé les conclusions de cette énième Ag.
« Le ministre Cissé Bacongo que nous avons rencontré a touché nos revendications. Nous n’avons pas obtenu matériellement quelque chose au moment où nous parlions. Mais il a dit que maintenant aucune revendication n’est laissée derrière. On nous a dit qu’au plus tard le 2 juillet, la conférence budgétaire allait commencer. Donc nous devons discuter avant cela. Le délai donné est très court.
Relativement, on a un peu progressé. Cela veut dire que les gens ne mettent pas aux calendes greques ce que nous disons. Quand le gouvernement a fait un pas, nous aussi, nous devons lui faire confiance. Et pour lui faire confiance, nous devons demander à notre base de nous laisser aller discuter.
Nous leur demandons de nous faire confiance. Mais si ce qu’on dit est différent de ce que nous voyons dans la pratique, à tout moment, nous pouvons reprendre la grève. Depuis que j’accompagnais Traoré Flavien, on n’a jamais été proche du but, grâce à la diplomatie souterraine.», a annoncé Pr Johnson Kouassi qui a lancé l’appel à ses camarades à reprendre les cours dès le lundi prochain.
Il a ensuite rappelé 4 de leurs revendications qui, selon le ministre, seraient sur la table du chef de l’Etat. « Selon le ministre, en ce qui concerne les salaires applicables au système Lmd et les primes de recherche, le président a décidé que nous soyons devant le Niger et le Bénin qui sont les mieux cotés de la sous-région. S’agissant du déblocage du salaire, on veut nous payer d’ici fin mai. On ne retourne plus nos arriérés.
Mais on nous demande de passer par un mécanisme facile pour les enseignants et le gouvernement. Le ministre a dit qu’il avait remis un document portant sur les taux horaires au ministère du budget qu’on ne retrouve plus. Mais il dit qu’il y travaille avec le ministre du budget », ce sont là autant d’informations qui ont été saluées par les enseignants même si certains exigent que les choses soient écrites pour marquer la confiance.
JB KOUADIO
Photo:AP / Après un mois de grève, les enseignants-chercheurs et chercheurs ont décidé de suspendre leur mot d’ordre de grève.