Violation des droits humains à la Maca

  • 11/11/2013
  • Source : Notre Voie
Un prisonnier politique mort hier. Il se nomme Joël Pékoula, l’un des nombreux civils prisonniers politiques du régime Ouattara. Il était détenu à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) où il est mort hier, dimanche 10 novembre à 17h, à l’infirmerie de ladite prison des suites d’un curieux mal qui lui a occasionné des vomissements et une diarrhée aiguë durant plusieurs jours.

Selon des sources pénitentiaires concordantes, sa maladie s’est déclenchée le 21 octobre dernier. Il est resté reclus dans sa cellule du bâtiment C (pavillon des grands criminels) sans aucun soin. Durant six jour, Joël Pékoula vomissait et faisait la diarrhée. C’est le sixième jour, soit le 27 octobre 2013, que les gardes pénitentiaires se sont résous à le transférer à l’infirmerie de la Maca.
Toujours au dire des sources, les infirmiers ayant constaté la gravité de l’état de Joël Pékoula ont ardemment souhaité qu’il soit transféré au centre hospitalier universitaire (Chu) de Yopougon pour des soins appropriés. Par deux fois, poursuivent nos sources, l’administration pénitentiaire se serait opposée, sans motifs officiels, au transfèrement du prisonnier politique au Chu.

Les deux billets de transfert que le médecin de la Maca a signé afin que Joël Pékoula soit sauvé sont restés sans suite. C’est donc dans le constat patent du viol de ses droits en tant qu’être humain que Pékoula s’est éteint hier après plusieurs jours de souffrance. Joël Pékoula a été arrêté le 22 mai 2013 à Abidjan et enfermé à la Maca sous le sempiternel chef d’accusation d’«atteinte à la sûreté de l’Etat » qui est si cher au régime Ouattara. Après Joël Pékoula, à qui le tour parmi les plus de 700 prisonniers politiques qui peuplent les « goulags » du pays ?
 
Didier Depry