Couple : et si j'arrêtais de lui mettre de la pression ?

  • Source : cosmopolitan.fr


Être en couple, c'est faire des efforts au quotidien. Les reproches, les demandes et les caprices peuvent user votre Jules et votre couple par la même occasion. Découvrez les témoignages de ces filles qui ont décidé de ne plus mettre la pression à leur compagnon.


« Tu travailles trop »


Gabriel bosse cinquante heures par semaine. Quand il ne rallume pas son ordinateur le week-end... « D’ici un an, si je continue, je suis promu ! » Et moi, je fais quoi en attendant ? Chaque jour est un éternel recommencement : il me promet de faire son maximum pour rentrer plus tôt, et à 21 heures, je suis toute seule devant mon assiette. Je lui en veux de ne pas tenir parole. Il essaie de m’expliquer les impératifs qu’il rencontre au boulot, mais j’ai du mal à accepter qu’il en fasse une priorité. Résultat, une fois sur deux, on s’endort fâchés et je me pose de plus en plus de questions sur l’avenir de notre relation amoureuse. Le déclic : En août, la boîte de Gabriel ferme.

Pendant quinze jours, on se retrouve en tête-à-tête au bord de la mer et c’est comme si je tombais amoureuse de lui une seconde fois. Loin de nos conflits du quotidien, je retrouve FOLIO-Gabriel bosse cinquante heures par semaine. Quand il ne rallume pas son ordinateur le week-end... « D’ici un an, si je continue, je suis promu ! » Et moi, je fais quoi en attendant ? Chaque jour est un éternel recommencement : il me promet de faire son maximum pour rentrer plus tôt, et à 21 heures, je suis toute seule devant mon assiette. Je lui en veux de ne pas tenir parole. Il essaie de m’expliquer les impératifs qu’il rencontre au boulot, mais j’ai du mal à accepter qu’il en fasse une priorité. Résultat, une fois sur deux, on s’endort fâchés et je me pose de plus en plus de questions sur l’avenir de notre relation.

Le déclic : en août, la boîte de Gabriel ferme. Pendant quinze jours, on se retrouve en tête-à-tête au bord de la mer et c’est comme si je tombais amoureuse de lui une seconde fois. Loin de nos conflits du quotidien, je retrouve tous les bons côtés de mon amoureux : son humour, nos discussions à bâtons rompus, notre entente parfaite sous les draps... Je ne veux pas perdre tout ça.

Il faut qu’on arrête de se disputer. « Si son boulot représente tant pour lui, très bien. J’arrête de lui mettre la pression. Dès la rentrée, je mets de l’eau dans mon vin. Le peu de temps qu’on passe ensemble, on ne le gâche plus en reproches stériles. Désormais, j’adapte mon emploi du temps : j’apprends à ne plus compter sur lui le soir et à improviser. Une amie me propose un restau à la dernière minute ? J’arrive ! Et tant pis si Gabriel rentre avant moi. De son côté, je le sens soulagé et reconnaissant de mon soutien. Il n’a plus à se justifier et ça lui donne d’autant plus envie de libérer du temps pour moi. Pas par obligation, mais par plaisir. Pauline, 32 ans


« Je veux une bague »


À chaque fois qu’une amie dévoile une nouvelle bague offerte par son chéri, je saute sur l’occasion pour me plaindre aux oreilles de Maxime : « Moi, j’attends toujours... » On est ensemble depuis trois ans et j’aimerais pouvoir montrer à la terre entière, d’un geste de la main, combien on s’aime. Avec humour, je lui fais régulièrement la chorée de Beyoncé, le doigt levé : « Put a Ring On It. » Moi, lourde ? Un week-end de juin, il m’emmène à la mer et je croise les doigts... Mais je rentre bredouille.

Le déclic : le jour de mon anniversaire, forcément, il va y penser... Mais lorsque je découvre une paire de bottines sous le paquet cadeau, impossible de cacher ma déception. Maxime me fait la tête. Et il a de quoi : il a traversé la ville pour trouver ces bottines, de ma marque préférée. Je me sens stupide, ingrate. Et je m’interroge aussi : pendant que je me focalisais sur mon envie de bague, est-ce que j’ai traversé la ville pour lui ? À quand remonte ma dernière attention ? Des lustres. Et pourtant Maxime reste adorable. Je réalise ma chance et j’arrête de lui mettre la pression. Des preuves d’amour, Maxime m’en offre tous les jours : ses pancakes du dimanche, les roses sans occasion particulière, les virées en amoureux qu’il organise... Sans attente précise, j’apprécie mieux l’instant présent. Quant à la bague, il me confie un jour : « Je mets de l’argent de côté pour qu’elle soit belle. » Charline, 28 ans


« Arrête de grignoter ! »


Julien se plaint souvent de ses poignées d’amour : « Je vais faire attention maintenant. » Mais après deux séances de piscine, il se démotive. Et devant un paquet de gâteaux, sa gourmandise prend le pas sur sa volonté. « J’y arrive pas » dit-il. Il veut de l’aide ? D’accord. Je m’investis et quand je le prends la main dans le sachet de chips en soirée, je lui lance un regard entendu.

Le déclic : un jour, je lui fais remarquer qu’il a zappé le sport toute la semaine, et là il s’énerve : « Laisse-moi vivre ! » Vexée, je fais la tête. Puis je réfléchis. Moi, je le trouve beau, même avec sept kilos de trop. Si ça ne lui suffit pas, à lui de se prendre en main. Je ne peux pas régler ses problèmes à sa place et surtout, je refuse ce rôle de flic qu’il m’attribue pour soulager sa conscience. Je le préviens : « Je ne serai plus ton garde-fou. » J’arrête de lui mettre la pression, il se la met tout seul. Il n’a plus besoin de se cacher pour manger, mais il n’a plus le droit de se plaindre de son embonpoint. Lorsqu’il craque et qu’il culpabilise, c’est son problème, c’est plus sain comme ça. Élodie, 31 ans


« On emménage quand ? »

Déjà six mois que je fais la navette entre deux apparts. Lucas a un joli deux-pièces en plein centre de Bordeaux. Face à mon petit studio d’étudiante, on se pose rarement la question de savoir où on va dormir. Du coup, je m’organise : je planque des culottes dans mon sac à main, je fais des calculs pour me laver les cheveux au bon moment – chez lui je n’ai pas tout le matos nécessaire –, et lorsque j’oublie un dossier chez moi, je mets le réveil une heure plus tôt pour le récupérer avant d’aller à la fac. À la longue, je fatigue. Et je me sers de la moindre occasion pour rappeler à Lucas : « Ce serait quand même tellement plus pratique si on habitait ensemble... »

Le déclic : mon empressement le fait flipper et il m’avoue : « J’ai vu trop de couples éclater après avoir emménagé trop vite. » Il a encore besoin de temps. D’accord. J’arrête de lui mettre la pression, mais on répartit les charges de la vie nomade. On change d’organisation. Plusieurs fois par semaine, je reste chez moi. Lucas n’a pas le choix : s’il veut me voir, il fait le déplacement. Un soir, dans sa salle de bains, je trouve un sèche-cheveux haut de gamme et des produits pour mes boucles : un geste qui en dit plus long que des discours. Petit à petit, on reparle de la possibilité de trouver un appart tous les deux, pas pour l’aspect pratique, mais parce qu’il devient de plus en plus dur de se passer l’un de l’autre... Et cinq mois plus tard, on a fini par sauter le pas ! Maria, 24 ans


« Je n’en peux plus de te voir inactif ! »


Sébastien est au chômage depuis bientôt un an et la situation commence à me peser. Je me lève à 7 heures tous les jours, et dès que je passe la porte, Seb se rendort jusqu’à midi. Le soir, je me couche avant lui. J’ai l’impression qu’on vit sur deux planètes différentes. Quant aux week-ends et aux vacances, on les passe chez nous, puisqu’on n’a pas assez d’argent pour voyager. Je suis frustrée et les disputes sont de plus en plus fréquentes. Je reproche à Sébastien de ne pas se bouger assez, de ne pas accepter un petit boulot à défaut du poste de ses rêves... Il ne cherche même plus à riposter : c’est comme s’il abandonnait d’avance.

Le déclic : un jour, au bout du rouleau, il pleure et se confie : « Je sais que tu as envie d’avancer et que je suis un boulet. Je ne me sens pas à la hauteur. J’ai peur de te perdre. » Je n’avais pas réalisé l’ampleur de son mal-être. Je m’en veux et j’arrête de lui mettre la pression. Je m’applique à le rassurer sur le plan affectif. Ses échecs professionnels ont miné sa confiance en lui. Je lui rappelle que je crois en lui, en ses capacités... Et je liste les qualités qui m’ont fait craquer : son écoute, ses petites attentions au quotidien, sa créativité et sa détermination. Peu à peu, l’image que je lui renvoie le rebooste. Il s’est remis à chercher activement et m’a promis un week-end à Venise dès qu’il toucherait son premier salaire. Julie, 28 ans


« Tu m’aimes ? »


Mon ex m’a quittée du jour au lendemain, sans que j’aie rien vu venir. C’est Alexis, mon nouveau chéri, qui en fait les frais. Je suis sans cesse en quête de mots d’amour : « Tu m’aimes ? T’en es certain ? Tu irais jusqu’où pour moi ? » Au début, il trouve ça mignon. Quelques mois plus tard, il refuse de répondre à mes questions et met les choses au clair : « Je te le dirai quand j’en aurai envie, point. » Blessée, je réplique : « Tu vois, tu ne m’aimes pas ! »

Le déclic : Alexis sort de ses gonds. « Tu te mets à ma place des fois ? Tu doutes de moi sans arrêt, t’as aucune confiance. À mon avis, c’est toi qui ne m’aimes pas. » Le temps de digérer ses paroles... Et je réalise que depuis le début, je suis centrée sur mes attentes sans chercher à connaître les siennes. J’arrête de lui mettre la pression et je réapprends la confiance. La vraie : celle de pouvoir livrer mes sentiments sans attendre une réponse d’Alexis. Lui dire « je t’aime » plutôt que « tu m’aimes ? ». Quand j’ai une bouffée d’amour, je ne la transforme plus en bouffée d’angoisse. Et je savoure ses mots doux à lui. Parce qu’ils sont tellement plus forts lorsque je ne les attends pas. Marion, 24 ans


« Je veux un enfant »


Joris et moi, on est ensemble depuis sept ans. On a un appart cosy dans un quartier sympa de Marseille, un travail qui nous plaît et aucune raison d’attendre pour fonder une famille. Aucune raison, sauf les réticences de Joris : « On est encore jeunes, on a tout le temps... » Il attend « le bon moment », « d’être prêt ». Mais ce discours, il le tient depuis trois ans déjà. Et je commence à m’impatienter... Plus la frustration grandit et moins je suis compréhensive. Notre désir en pâtit aussi : nos parties de jambes en l’air ramènent forcément la question sur le tapis.

Le déclic : le jour de l’anniversaire de notre rencontre, Joris me tend une lettre : « C’est la liste de tout ce que je veux faire rien qu’avec toi. » Voyages, festivals, pacs... Une dizaine d’idées assez excitantes. Ça me donne envie d’attendre avant d’être trois et j’arrête de lui mettre la pression. Joris a raison : j’ai la chance d’avoir encore quelques années devant moi avant le rappel à l’ordre de l’horloge biologique. Autant en profiter pour vivre un maximum d’expériences tous les deux. Le voyage qu’on rêvait de faire en Inde ? On vient juste de le booker pour octobre. D’ici là, on compte bien cocher d’autres idées de la liste. Et fin novembre, le neveu de Joris devrait pointer le bout de son nez. Qui sait, le premier bébé de son entourage lui donnera peut-être des idées ? Laurène, 27 ans