D’où vous vient votre frénésie de shopping ?

  • Source : lasenegalaise.com


« C’est plus fort que moi, avouent certaines femmes, je ne peux m’empêcher d’acheter tout ce que je vois ! » Qui n’a jamais été pris d’une fièvre acheteuse ? Pourquoi dépense-t-on sans compter ? Y a-t-il un moyen de résister à sa frénésie d’achat ?

En cette période de Soldes, quelle jeune fille, quelle femme n’a jamais acheté, sans en avoir spécialement besoin, une robe, un bijou, un sac à main, une paire de chaussures… Juste parce que c’était joli, que c’était une occasion à ne pas manquer ou parce que "cela pouvait servir" ? Quitte à ne jamais utiliser l’objet en question par la suite ! Certaines remplissent leurs armoires sans comprendre “ce qui leur a pris”. Mais la tentation est irrésistible : devant les vitrines des magasins, elles craquent, ne pouvant se contenter de regarder : il faut qu’elles achètent !

Le goût de la possession
Dans notre société d’abondance, quel plaisir de dépenser de l’argent, même si on est fauché ! L’objet en lui-même n’a aucune importance : qu’il s’agisse d’un article de mode, de matériel hi-fi, d’informatique ou d’une voiture, ne change rien à la force du désir… C’est le fait d’acheter qui provoque la jouissance, comme si l’objet convoité ne pouvait décidément appartenir à aucun autre ! L’acheteuse, l’acheteur, est comme un Don Juan qui désire chaque femme, mais s’en désintéresse dès qu’elle a cédé.

Dépression et achats compulsifs
Certaines femmes se consolent d’une déception amoureuse ou de difficultés passagères dans leur vie, en allant faire du shopping. La tension, provoquée par le désir de posséder l’objet élu, agit comme un calmant sur la souffrance ressentie. Mais, une fois l’objet acquis, le plaisir se tarit et la douleur revient : il faut rêver d’un nouvel objet, en envisager l’usage, voire imaginer de ne pas l’acheter, pour s’éveiller à une nouvelle promesse de jouissance. En fait, il est des achats compulsifs comme de la boulimie : c’est une faim qui ne s’apaise jamais !

Amour et compulsion
L’argent, vecteur indispensable de cette transaction, permet de se payer l’objet dont on est amoureux. En abusant des cartes de crédit, certains se mettent dans une situation financière difficile. C’est pourquoi, mieux vaut analyser d’où provient leur désir. L’idée de “s’offrir une folie” marque bien l’origine de la frénésie d’achat : se faire plaisir à soi-même. Parfois, on s’est vu refuser dans son enfance tout ce qu’on désirait ; parfois c’est un mari pingre qui a contrôlé exagérément le budget de sa femme, dont elle dépendait exclusivement… La dépense apparaît alors comme une revanche prise sur le passé et sur ce qu’on a interprété comme un manque d’amour de la part des parents ou du conjoint.

Contrôler ses désirs pour satisfaire ses besoins
Acheter peut donc devenir une forme de drogue : à peine l’objet en sa possession, l’acquéreur rêve d’un autre achat. Pour se désintoxiquer, voici plusieurs techniques :

Faire le shopping avec des amies, et se limiter réciproquement dans ses achats ;
Enumérer les défauts de l’objet qui vous attire, pour cesser de le désirer ;
A chaque nouveau shopping, décider de diviser par deux le nombre d’objets achetés ou se fixer un budget de plus en plus strict ;
Modifier l’image que vous avez de vous-même : vos amis, au lieu de ne voir en vous qu’un symbole d’élégance, d’originalité ou de frivolité, apprendront à vous aimer pour autre chose que votre apparence !