8 idées reçues sur le sommeil

  • Source : topsante.com


Un bon sommeil c’est, comme le sport, une hygiène de vie qu’il faut veiller à bien respecter si on veut rester en forme. Mais au lit, comme à la gym, certains mauvais réflexes peuvent ruiner nos efforts pour bien dormir. Pour reprendre de bonnes habitudes, on passe en revue les fausses croyances les plus courantes.  

On dort mieux la tête au Nord
Cette croyance populaire issue d’un précepte Feng Shui prétend que dormir la tête vers le nord, en alignement avec l’axe magnétique Nord-Sud de la Terre, favoriserait un sommeil plus profond et réparateur. Cette superstition n’a jamais été validée scientifiquement. Des spécialistes du sommeil ont même démenti au travers d’expériences que la qualité du sommeil dépendait du champ magnétique. Preuve que les personnes qui (ô sacrilège) orientent leur lit dans un autre sens ne risquent rien et peuvent aussi dormir comme des bébés.

Pour se lever plus tôt, il suffit de se coucher plus tôt

On ne peut perturber ce rythme de sommeil selon son bon vouloir. Ces rythmes diffèrent d’une personne à l’autre. Certains sont plus du "matin" et ont tendance à se lever tôt et s’endormir plus tôt que ceux qui sont du "soir" et peinent à sortir du lit le matin. Cette horloge interne est programmée génétiquement. Une étude de l’Université d’Edimbourg a même identifié un gène de la "grasse matinée" propre aux gros dormeurs. Donc inutile de blâmer son conjoint s’il n’arrive pas à se mettre au diapason de votre levée aux aurores. S’il est du "soir", perturber son rythme ne l’aidera pas à se réveiller de bon pied.

On bannit les plantes dans la chambre

On pense qu’avoir une plante verte à côté de son lit peut être toxique, le monstre vert rejetant du CO2 et pompant toute notre oxygène. Oublions cette idée cauchemardesque, la quantité de dioxyde de carbone rejetée la nuit par le végétal est inférieur à celui de notre chat ou de notre compagnon. Si on aime les plantes, on peut donc en disposer un ou deux spécimens de préférence dépolluants (Ficus benjamina ou un palmier bambou, etc) qui assainissent l’atmosphère.

On choisit toujours un lit dur

On a coutume de dire que notre dos apprécie mieux les lits durs. C’est faux car un lit trop dur appuie trop sur les épaules et les hanches et peut entraîner des douleurs au réveil. Un lit confortable est un lit ni trop dur ni trop mou qui s’adapte à notre morphologie. L’épaisseur du matelas doit excéder 15 cm. Pour trouver la densité du matelas qui nous convient le mieux on vérifie deux choses à l’essayage : notre coude ne doit pas s’enfoncer quand on se retourne (cela voudrait dire qu’il est trop mou), et on ne doit pas pouvoir glisser la main entre les lombaires et le matelas quand on est sur le dos (c’est qu’il est trop dur). On hésite ? Certains vendeurs de matelas proposent de le tester chez soi deux semaines.

On dîne très léger le soir

Certes un repas trop riche en protéines et lipides le soir (plats en sauce, aliments frits et gras) complique la digestion et risque de perturber notre sommeil. Mais manger trop léger peut occasionner un réveil nocturne avec une envie de grignoter.
Le bon réflexe : des produits laitiers qui contiennent du tryptophane, un acide aminé précurseur de la sérotonine, une molécule qui favorise la détente et le sommeil. Les glucides lents (pommes de terre, riz, pain, pâtes) favorisent également le sommeil en stimulant la production d’insuline, nécessaire à l’absorption du tryptophane.

L’alcool aide à dormir
Quelques verres d’alcool peuvent nous aider à nous endormir mais ils nous promettent en prime un sommeil agité surtout en deuxième partie de la nuit. Réveils nocturnes, cauchemars et ronflement font partie des effets indésirables provoqués par des soirées trop arrosées.

Les heures avant minuit comptent double
Selon un adage, les heures passées à dormir avant minuit comptent double. En réalité ce sont les premières heures de sommeil en début de nuit et jusqu’à 3 ou 4 heures du matin, qui permettent le plus de récupérer. Si on aime se coucher plus tard, un peu après minuit, le sommeil récupérateur interviendra après.

Le manque de sommeil peut rendre fou
Beaucoup d’effets indésirables peuvent être mis sur le compte du manque de sommeil : fatigue, somnolence, difficultés de concentration, perte de mémoire, mauvaise humeur… La liste des désagréments est longue et nous incite fortement à dormir. Toutefois, on peut rassurer nos neurones, le fait d’enchaîner quelques nuits sans sommeil, ne va pas abîmer notre santé mentale, comme l’a démontré empiriquement un Américain de 17 ans.