Sexualité : que regrette-t-on le plus ?

  • Source : Archives of Sexual Behavior


Des chercheurs américains ont réalisé une étude très originale centrée sur la notion de « regret sexuel ». Entres les hommes et les femmes, les différences sont importantes.

Cette équipe de l’université de Californie (Los Angeles) a abordé le sujet à la fois sous un angle contemporain et du point de vue de l’évolution humaine. Sur ce dernier point, on peut considérer que les hommes sont plus susceptibles que les femmes de regretter un acte sexuel (occasionnel) manqué, en ce sens qu’ils ont ainsi perdu une chance de se reproduire, de perpétuer la lignée. Pour les femmes, la reproduction constitue un investissement autrement plus « lourd », avec la grossesse, l’allaitement maternel, ou l’éducation des enfants (aujourd'hui beaucoup plus partagée que naguère, évidemment).

Les conséquences possibles d’un rapport sexuel occasionnel n’ont donc pas du tout la même portée, ce qui permet de comprendre la réaction émotionnelle beaucoup plus forte de la femme face au rapport sexuel. Quant aux regrets les plus courants, les psychologues ont interrogé plusieurs milliers de personnes à l’occasion de diverses enquêtes. Que peut-on retenir ?

Ce que les femmes regrettent surtout :

• la perte de leur virginité avec le « mauvais » partenaire (24%)
• d’avoir trompé le conjoint actuel ou un ancien partenaire (23%)
• d’avoir précipité des relations sexuelles (20%)

Ce que les hommes regrettent surtout :
• avoir été trop timides pour aller vers une partenaire sexuelle possible (27%)
• ne pas avoir connu plus d’aventures sexuelles lorsqu’ils étaient jeunes (23%)
• ne pas avoir été sexuellement plus aventureux alors qu’ils étaient célibataires (19%)

Parmi d’autres résultats, on note que :

• 17% des femmes et 10% des hommes ont déjà regretté avoir eu des relations sexuelles avec une personne qui n’était pas attrayante physiquement
• les femmes regrettent davantage que les hommes le sexe occasionnel, même si elles sont aussi nombreuses que les hommes à l’avoir pratiqué

Les auteurs concluent que nos réactions émotionnelles associées à la sexualité – et ici à la notion de regret – s’inscrivent toujours dans le prolongement des contraintes de l’évolution.